Je vais relier
le bas et le haut,
le plein et le vide,
le corps et l’esprit,
je suis à la croisée des mondes.
J’essuie mes pieds pour ne pas douter.
Je remercie la roche pour m’unir à elle.
Je fais le vide pour qu’existe la surprise.
Je souffle pour devenir une petite fumée.
Je me condense pour que jaillisse l’impulsion.
J’invite la grâce pour que l’escalade soit une louange.
Si je m’accroche je peux tomber,
si je ne m’accroche pas, la chute n’est pas à craindre.
Je grimpe avec
la fluidité de l’eau
la légèreté de l’air
l’agilité de la flamme
la confiance de la pierre.